SOA Architectes : Architecture et Urbanisme Agricole

La Fab

La nouvelle fondation Agnès b.

1, place Jean Michel Basquiat, Paris XIIIe

Livré en 2020

La Fab

La nouvelle fondation Agnès b.

1, place Jean Michel Basquiat, Paris XIIIe

Livré en 2020

MOA

SCI Les Anges

MOE

SOA (mandataire), Scene (scénographe), Igrec Ingénierie (BET TCE), Lamoureux (acousticien), VPEAS (économiste)

Bugdet

NC

SDP

2 400 m²

En 2018, la fondation Agnès b fait l’acquisition du socle de l’immeuble et missionne l’agence SOA, en tant qu’architecte de l’immeuble, pour la conception de ses espaces d’exposition et de ses bureaux.
L’ancrage et le lien intemporel au XIIIe arrondissement qu’exprime l’architecture de l’immeuble a permit à la fondation Agnès b de se projeter dans ce lieu après plusieurs années de recherche.
Suite à l’intervention du programmiste Yves Dessuant, la Fab propose un assemblage inédit entre un espace d’exposition de la collection Agnès b, la galerie du Jour, une librairie accueil, les bureaux de la fondation et un potentiel lieu de défilé.

Intérieurs

Les deux espaces de la collection et la galerie du Jour
Les espaces sont distribués depuis la librairie qui est situé au milieu de la place Basquiat. L’exposition se déroule le long de la place, vers le sud au Rdc et de retour vers le nord en étage pour aboutir à l’escalier central du hall. Ce même escalier distribue à l’étage, au croisement de la sortie de l’exposition, la galerie du jour, les ateliers et les bureaux de la fondation.
Les volumes de la collection, initialement prévus pour accueillir des commerces, ont été travaillés pour former deux grandes galeries reliées par un escalier qui accompagne le sens de la visite. Celle du rez-de-chaussée est marquée par les imposantes piles de béton qui reprennent l’écartement des voies ferrées et qui aboutit sur une double hauteur de 9 mètres. Cet espace qui donne à la fois sur l’angle de la place Basquiat, sur la promenade plantée et sur le jardin d’accès à la crèche baigne dans la lumière du sud. La structure de béton se dégage pour montrer le porte à faux qui supporte le volume de brique. Dans cette structure de poutres robustes s’immisce un escalier hélicoïdal en acier. La finesse de la tôle et de la ligne se démarquent fortement du reste de la tectonique. La grande hauteur permet ici d’exposer des sculptures volumineuses, à l’instar de la Maserati de Milly. A l’étage, la galerie suis à nouveau la façade dans la longueur de la place. Les piles sont plus fines, la hauteur moins importante et une série d’alcôves fabrique des espaces plus intimes.
La galerie, directement accessible depuis l’entrée via un escalier conçu en trois volées décalées, est une plateforme technique libre de 7 m par 4 m.
Les espaces d’exposition de la fondation sont équipées de deux types de panneaux mobiles. Un système de panneaux coulissants (3,80m par 3,50m) débrayables et rétractables permet de fermer et d’ouvrir partiellement ou totalement les deux espaces et de faire varier la profondeur des parois par rapport à l’espace central de déambulation. Un ensemble de panneaux mobiles (2,40mx2,40m) sur roulettes contenus dans les anfractuosités du noyau de l’immeuble offre la possibilité de fractionner encore les espaces.
Les systèmes de cloisons mobiles, combinés à la disposition des trois grands espaces qui s’articulent autour de la librairie permettent une grande flexibilité ou chaque espace peut assurer l’une des fonctions du programme : la Galerie du Jour peut déménager le long de la place au RDC ou à l’étage tandis que les deux espaces de la collection peuvent se combiner à l’étage ou se croiser autour des deux escaliers.
Les deux espaces de la collection, entièrement vitrées, sont doublés de stores toiles offrant la possibilité d’une exposition à la lumière naturelle. La nuit, l’ensemble forme une lanterne sur la place Basquiat.
La matérialité générale se décline à partir du brun des épines bois du mur rideau au blanc pur des photos exposées, par gradation : les piles de béton brut son beiges, le sol est beige clair, les murs blanc cassé, les plafonds blanc.
La structure brute des espaces du RDC est laissée quasi intacte, les piles de béton sont simplement nettoyées, les poutres peintes et les boites à ressort encoffrées en plâtre (dans le hall d’accueil, une boite est équipée d’un hublot en verre coupe-feu qui permet de voir les ressorts qui supportent l’immeuble ). Les sous face des dalles sont simplement revêtues d’un revêtement Baswafon qui assure l’essentiel de la correction acoustique des espaces.
En matière d’éclairage des espaces et des œuvres, un système en rails Xal est implanté le long des structures béton en RDC et dans les plafonds à l’étage de façon à couvrir la totalité de l’espace potentiel d’exposition, avec la possibilité d’alterner wall-washers et spots. L’ensemble de la collection et de la galerie est équipé et également distribué par un réseau numérique.
La ventilation est assurée en doublage des murs du noyau central de l’immeuble ou circule la plupart des flux verticaux.